Elvis Experience est phénoménal!
par Denis Archambault
Le 13 août dernier, mon épouse et moi assistions, au Capitole de Québec, à Elvis Experience. Depuis quelques années, Martin Fontaine y surfe sur un gigantesque tsunami appelé Elvis Presley. J?en étais à ma seconde entrevue avec cet artiste né à Laval en 1964.

Selon moi, la confiance en soi est le premier ingrédient menant au succès. Le second est la passion. Il importe de s'en nourrir pour maintenir une constante détermination. Les efforts doivent être permanents et l'implication, totale. Le prix du succès n'est pas négociable.
Nous rencontrons cette semaine l'homme derrière Elvis Experience.
Martin, on m'a dit que tu avais un certain attachement pour la Vallée-du-Richelieu. C'est vrai?
«Certainement! J'y ai été souvent, entre autres pour des expositions de voitures anciennes, incluant celles de Michel Barrette. J'aime votre région, et je suis dû pour y retourner.»
Rappelons que le 24 avril dernier, Martin Fontaine présentait la première américaine d'Elvis Experience sur la scène de l'Hôtel Westgate, à Las Vegas, où 35 représentations sont prévues. Cet hôtel s'avère l'ancien Hilton où Elvis a tant performé de 1969 à 1976.
Lors de cette première, l'épouse et la fille d'Elvis Presley, Priscilla et Lisa Marie, étaient présentes, accompagnées de leurs familles et de nombreuses personnalités. Un nombre impressionnant de médias couvraient l'événement. Après un spectacle électrisant, Priscilla a avoué que Martin lui avait fait ressentir les mêmes sensations que lorsque son célèbre mari était sur scène. Impressionner le commun des mortels est bien, mais confondre l'épouse du King est un exploit incroyable! Lisa Marie s'est pour sa part dite émue par le respect témoigné par Martin Fontaine en incarnant le rôle d'Elvis.
Martin, comment as-tu découvert Elvis Presley?
«Le 16 août 1977, à l'annonce de son décès, je n'avais que 13 ans. Dès lors, j'ai commencé à porter attention à ses chansons ainsi qu'à ses rôles au cinéma.»
Comment en es-tu venu à incarner Elvis?
«À cause d'une audition passée en 1995. Un producteur cherchait un chanteur capable de l'incarner, et il s'était souvenu de m'avoir vu dans des revues musicales à La Ronde en 1986 et 1987. Dès que j'ai eu le rôle, j'ai cherché à tout savoir sur Elvis. Neuf ans plus tard, ce même producteur mettait sur pied Elvis Story.»
Comment es-tu entré dans la peau du King?
«J'ai regardé ses vidéos, lu ses livres et étudié ses photos. J'ai eu accès à des informations sur l'intériorité d'Elvis. J'ai décortiqué sa manière de penser, ses croyances et ses motivations. L'un des premiers éléments qui l'a émotivement ébranlé a été la mort à la naissance de son frère jumeau, Jesse Garon. Il s'est beaucoup questionné: "Pourquoi suis-je le survivant?" Ou encore: "Pourquoi ai-je été choisi pour faire ce que je fais?" Cela contribua à forger sa personnalité.»
Comment fais-tu pour arriver à aussi bien l?incarner?
«J'ai la chance de le faire souvent. Sa personnalité est devenue pour moi une seconde nature. Je m'applique à aller au coeur de tout ce qui faisait d'Elvis le king du rock'n'roll.»
Parle-moi de ton équipe?
«C'est la meilleure du monde. L'aventure à Vegas n'a fait que le confirmer. Il est évident que cette équipe, mon dream team, fait partie de l'élite de l'industrie du spectacle.»
S'il vivait encore, que penserait Elvis de votre spectacle?
«Je reproduis sur scène tout ce qu'Elvis faisait dans ses spectacles de 1971 et 1972. Je lance des toutous lorsque j'interprète Hound Dog parce qu'Elvis le faisait. Je fais des mouvements de karaté parce qu'il en faisait; il était d'ailleurs ceinture noire. Notre équipement technique est le même qu'à son époque. Mon équipe sur scène personnifie également celle d'Elvis.»
Martin, sens-tu que tu as une responsabilité en incarnant ce phénomène appelé Elvis Presley?
«N'a-t-on pas une responsabilité chaque fois qu'on veut faire quelque chose? Surtout si on veut avoir un réel impact. Être responsable, n'est-ce pas de toujours offrir le meilleur de soi-même?»
Conclusion
Les représentations d'Elvis Experience se terminent au Capitole de Québec le 6 septembre prochain. Ne manquez pas la suite de cette entrevue dans la prochaine édition de Laurier Le Journal.
Le Capitole de Québec
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